Ces dernières années, l’autonomie des VE a fortement augmenté. Celle-ci pose de moins en moins problème aux acheteurs. Mais alors, qu’est-ce qui retient la plupart d’entre eux ? Auparavant, il s’agissait principalement du design et de l’autonomie limitée. Désormais, le principal obstacle est le manque ou l’insuffisance d’infrastructures de recharge.

La reconnaissance des lacunes dans la capacité de charge

McKinsey estime que d’ici 2030, environ 120 millions de VE circuleront dans l’UE, en Chine et aux États-Unis (voire le double dans le scénario le plus agressif) (voir pièce 1). Ces VE nécessiteront des installations de recharge supplémentaires et de meilleure qualité. La demande sera fortement localisée. Un village avec de nombreuses maisons unifamiliales nécessitera, par exemple, une infrastructure de recharge différente de celle d’un centre-ville, qui compte principalement des appartements à logements multiples.

La demande d’énergie totale pour l’ensemble de la population roulant à l’électricité en Europe, aux États-Unis et en Chine connaîtra une augmentation entre 2020 et 2030.
Pour plus d’informations, lisez « L’influence de l’augmentation du nombre de VE sur la demande d’énergie ».

Les voitures à MCI (moteur à combustion interne) font généralement le plein dans une station-service. Les VE peuvent quant à elles faire le plein de différentes manières et à différents endroits. On distingue 4 options de recharge. Les 4 utilisent des câbles et des chargeurs enfichables.

Domestique

La quantité d’énergie consommée à domicile dépend du nombre de bornes de recharge installées et du volume d’énergie délivré par chaque borne de recharge. La part des recharges domestiques dépend de l’éventuelle possession d’un garage par les propriétaires de VE et de certains facteurs démographiques, comme le revenu du ménage.

Semi-publique

  • Les bornes de recharge installées dans les entreprises ne sont pas réservées aux employés, mais sont également ouvertes au public.
  • Le volume des bornes de recharge au travail dépend du choix de l’employeur et des exigences réglementaires.

Publique

Ces bornes de recharge sont disponibles dans les commerces, les points publics, le long de la voie publique, etc.

Autoroute (pour les longues distances)

Les gens n’utilisent pas seulement leur voiture pour effectuer les trajets entre leur domicile et leur lieu de travail. Environ 3 à 6 % des kilomètres parcourus sont des trajets longue distance de plus de 100 kilomètres. Une voiture complètement chargée qui se vide malgré tout peut être rechargée sur l’autoroute à l’aide d’un « chargeur longue distance ».

D’autres options et technologies de recharge évoluent.

Notamment la recharge sans fil ou sur lampadaire. Ces moyens sont potentiellement très rentables, mais ne sont pas mis en lumière dans cette étude.

La combinaison de recharges domestiques, au travail et longues distances devrait couvrir l’intégralité de la demande d’énergie d’un conducteur de VE. Les conducteurs qui ne peuvent pas recharger leur voiture à domicile ou au travail utilisent les bornes de recharge publiques. Les automobilistes dont la batterie est presque vide devront utiliser un chargeur rapide.

La demande d’énergie est importante, mais où doit-on recharger ?

À domicile

La majorité des conducteurs de VE suivent une hiérarchie de recharge qui commence à la maison. La nuit, les voitures particulières sont stationnées au domicile des conducteurs pendant environ 8 à 12 heures. Dans le scénario basé sur la recharge à domicile, environ 75 à 80 % des conducteurs de VE de l’UE et des États-Unis ont accès à un point de recharge domestique. Cet accès couvre 75 % de leurs besoins en énergie en 2020 (voir pièce 3).

De la recharge domestique à la recharge publique

C’est principalement dans l’Union européenne, où les VE se généralisent actuellement, que l’on assistera très probablement à une transition de la recharge domestique vers la recharge publique. La part de la recharge domestique passera d’environ 75 % en 2020 à 40 % en 2030. En effet, à partir de 2020, de plus en plus de ménages à revenus faibles et intermédiaires achèteront des VE sans toutefois faire installer d’équipement de recharge domestique afin de ne pas encourir de frais inutiles.

À court terme, cependant, la faible offre de recharge publique ne devrait pas nécessairement constituer un obstacle majeur à l’adoption des VE dans l’UE et aux États-Unis. Ce cas est par exemple différent en Chine, où la moitié de l’énergie devra provenir des recharges publiques. En outre, l’importance des recharges publiques augmentera encore davantage après 2030 et renforcera la nécessité d’une approche stratégique pour répondre aux besoins du marché cible.

Choisir entre recharge « lente », « rapide » et « ultrarapide »

Après la question « Où recharger ma voiture ? » vient la question : « Avec quelle technologie ? ». Voici les différents types de recharges de VE actuellement disponibles :

  • Recharge CA (courant alternatif)
  • Recharge CC (courant continu ou recharge rapide en courant continu = RRCC)
  • Sans fil

Pour plus d’informations sur les différents types de techniques de recharge de VE, consultez l’article « Mode 1, 2, 3 et 4 ».

Le coût des bornes de recharge

Lorsque nous étudions les profils de recharge des conducteurs de VE et les technologies disponibles, nous pouvons partir du principe que le besoin en bornes de recharge de l’UE, des États-Unis et de la Chine combiné correspond à 40 millions d’unités. Soit un capital d’environ 44 milliards d’euros à investir d’ici 2030. D’ici 2030, l’UE aura besoin de 25 millions de bornes de recharge, soit un capital d’investissement de 13 milliards d’euros (voir pièce 5).

Si la majorité des bornes de recharge (plus de 95 %) sont installées à domicile ou au travail, elles ne représentent que 70 % de l’investissement total en capital, et ce, en raison du coût très élevé des chargeurs rapides.

En moyenne, une borne de recharge en mode 3 (installée à domicile) coûte 1 500 €, tandis qu’une borne de recharge publique ou installée au travail coûte entre 2 600 € et 4 400 €. Un chargeur rapide ou un chargeur rapide en courant continu coûtent au moins 22 000 €, et selon la capacité de puissance, les coûts peuvent aller jusqu’à 175 000 € l’unité.

Quelle est la solution au manque d’infrastructures de recharge efficaces ?

Alors que la demande de VE augmente constamment et que les VE se positionnent désormais comme une alternative viable à la voiture à MCI, il est indispensable d’établir une collaboration entre les différentes parties pour combler les lacunes dans l’infrastructure de recharge et d’instaurer un mode de travail collaboratif pour prévoir des solutions. Cette question doit être la priorité numéro 1 à l’ordre du jour de toutes les parties prenantes de l’écosystème des VE. D’autant plus que l’accès à une infrastructure de recharge efficace constituera le plus gros obstacle à la pénétration des VE.

Mais la solution peut également être apportée au niveau local, en se concertant et en élaborant un plan d’approche du problème de recharge. Dans ce domaine, MobilityPlus possède les connaissances et les moyens nécessaires pour assumer la gestion de l’infrastructure de recharge en adéquation avec les équipements locaux. Syndicats, membres d’association de copropriétaires, propriétaires de petites et grandes entreprises, gestionnaires de flottes ou même particuliers... Quiconque veut (se préparer à) une solution de recharge de VE peut s’adresser à MobilityPlus. Car en fin de compte, chacun souhaite pouvoir recharger sa voiture en toute quiétude. Recharger n’importe où, n’importe quand.

Envie de savoir comment nous pouvons répondre à la demande d’infrastructures de recharge ? Besoin d’aide pour trouver une solution de recharge adaptée à votre situation spécifique ? Contactez-nous à l’adresse hello@mobilityplus.be ou appelez le 09/312 30 01.

Bron: McKinsey&Company “Charging ahead: Electric-vehicle infrastructure demand” Augustus 2018, Cijfers geüpdatet in Oktober 2018 - MobilityPlus